Quand est-ce que ça s'arrête?
Je suis de nature à croire que toute chose a une utilité, rien n'arrive pour rien : j'ai gardé ce vieux chiffon moche durant 3 mois dans mon sac à main car aujourd'hui, mon oncle en avait besoin pour son nez en sang oui je sais je suis trop forte pour trouver des exemples...
Et il m'a toujours paru que bon et mal s'équilibraient dans ma vie : si je n'avais pas le job d'été, c’était parce que j'avais validé mon année et que j'avais trouvé un nouvel appart oui je sais je suis trop forte bis.
Mais en ce moment, je dois dire que le sens de ce qui nous arrive m'échappe encore. Et que Dieu qu'il s'appelle Jésus, Bouhda ou Gloubiboulga n'a pas intérêt à se louper niveau contrepartie de bonheur !
Les banques qui nous ferment les portes au nez, les séjours chez le docteur et les nuits à l'hôpital, ma mère et son put*** de cancer et toutes les complications qu'elle rencontre, le linge qui s'accumule et mon incapacité à trouver ce que je veux faire dans la vie (...oui bon, tant qu'à faire une réclamation au tout puissant, autant tout y glisser non ?...)... tout ça et toutes les petites choses plus futiles du quotidien qui font qu'à la moindre miette par terre, je suis à deux doigts d'exploser...
C'est étrange d'ailleurs quand j'y pense, ces derniers temps je pars au quart de tour pour un verre mal lavé ou un livre qui traîne mais pour tout le reste, je suis stoïque.
Petit à petit, ma carapace s'endurcit, je fais face à tout cela tellement facilement, trop peut-être. Je me demande sur qui cela tombera quand au « ça va » je ne répondrais pas « oui très bien merci et toi » mais « NON CA NE VA PAS DU TOUT !! », par avance je m'excuse auprès de la personne même si le responsable c'est ce fichu Gloubiboulga qui s'amuse à nous envoyer toutes ces épreuves en même temps !
Et puis je me demande aussi si j'ai le droit de m'apitoyer. C'est vrai après tout, ma mère est encore là, Mini n'a même pas eu de traitement ni de nouvelle opération... Combien de personnes n'ont pas cette chance ?
Alors je revêts mon plus beau sourire et j'avance. J'avance vers des jours meilleurs, en m'accrochant un peu plus à chaque instant à ce rêve matérialiste d'avoir un jour notre maison.
C'est sûrement très bête et malvenu mais j'imagine alors que tous les soucis s'envoleront, que tout ira mieux. Nous avons tous besoin de croire surtout dans des périodes pareilles et, pour moi, ce n'est finalement ni Dieu ni Bouddha, tout simplement notre famille et le foyer que l'on pourra un jour créer.
(crédit image : Ginie - femmesweetfemme )